Retour page d'accueil
1. Un avant-propos pour mettre les crises en perspective 2. Un peu d’histoire pour repérer l’émergence de la notion de développement durable
¤
1946-1975 : Les Trente Glorieuses 3. Une mise en pratique assez lente du DEVELOPPEMENT DURABLE en France
3.1.
La stratégie
nationale de développement durable (SNDD) 4. Une analyse critique des composantes du développement durable
4.1.
La notion de développement 4.3. Les notions de durabilité et de soutenabilité 5. Un examen critique de la mise en œuvre du développement durable
5.1.
Les multiples interprétations possibles 6. Une mise en application très ambiguë du développement durable
|
||||||
1. Un avant-propos pour mettre les crises en perspective Depuis plusieurs semaines, la crise s’affiche dans tous les journaux et s’entend sur toutes les ondes. Ce sont, plus exactement, plusieurs crises qui surgissent et nous affectent, la crise financière, la crise économique, la crise sociale, la crise écologique bien sûr, mais au-delà aussi, la crise existentielle. Tous ces évènements ne surgissent pas tout à coup de nulle part, comme par surprise. Ils se sont régulièrement manifestés sur des dizaines d’années depuis l’avènement de l’industrialisation. Déjà, de nombreuses crises se sont produites au XIXème siècle. D’autres sont apparues au XXème siècle, la plus grave à ce jour étant celle de 1929, les plus récentes celles de 1973 et de 1979, l’actuelle, très sévère, précédée de l’éclatement de multiples "bulles" dans les dix dernières années. Si la crise écologique, qui est essentiellement due au processus d’industrialisation, est latente depuis de très nombreuses dizaines d’années, elle a sans cesse été évacuée des préoccupations humaines et n’a jamais fait l’objet d’un traitement de fond, concret, sérieux, continu. En conséquence, parmi d’autres, la crise climatique se manifeste avec de plus en plus d’évidence et demande la mise en œuvre urgente de mesures efficaces. C’est sûrement la première fois que les crises en cours devraient être abordées et traitées dans la perspective d’une résolution de la crise écologique. Des réponses à la crise écologique ont progressivement été élaborées depuis 35 ans à différents niveaux de responsabilité et sur différentes échelles de territoire. Le DEVELOPPEMENT DURABLE est l’une des réponses qui est désormais passée du stade conceptuel au stade opérationnel et qui constitue une tentative mondiale crédible pour enclencher un processus de "sortie de crise", comme l’a déclaré récemment le Directeur du B.I.T. :
2. Un peu d’histoire pour repérer l’émergence de la notion de développement durable
¤ 1946-1975 : Les
Trente Glorieuses
¤ 1972 : Le rapport
Halte à la croissance
¤ 1983 : La création de
la Commission mondiale
¤ 1987 : Le rapport
Brundtland
¤ 1991 : La Stratégie
mondiale de la conservation
¤ 1992 : Le 2ème
Sommet de la Terre à RIO-DE-JANEIRO
- la déclaration de Rio
qui énonce 27 principes de DEVELOPPEMENT DURABLE, La définition du DEVELOPPEMENT DURABLE adoptée par le rapport Brundtland fût officialisée au cours de cette conférence. Elle mentionne trois piliers, ceux qui sont à la base des actions actuelles :
¤ 1996 : La définition
de principes du développement durable
¤ 1997 : Le protocole
de KYOTO
(élaboration)
¤ 2002 : Le 3ème
Sommet de la Terre à JOHANNESBOURG
¤ 2005 : Le protocole
de KYOTO (entrée
en vigueur)
3. Une mise en pratique
assez lente du DEVELOPPEMENT DURABLE en FRANCE
3.1. La
stratégie nationale de développement durable (SNDD) comprend
un programme d’actions "TERRITOIRES" qui se décline en cinq volets :
3.2.
L’Agenda 21 est
un programme d’actions "DEVELOPPEMENT DURABLE" pour le XXIème
siècle.
- la définition des
problématiques et priorités sociales, environnementales et économiques du
territoire, A la fin de l’année 2007, le Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables a déjà labellisé 64 projets présentés par des collectivités ou leurs groupements, dans le cadre de l’"Appel à reconnaissance des projets territoriaux de développement durable et Agendas 21 locaux". Il met ainsi en valeur des projets de territoire qui réalisent des actions concrètes et il leur attribue le logo Agenda 21 local France créé à cette occasion. Les 64 collectivités locales qui ont adopté un Agenda 21 et obtenu la Label comprennent 11 villages, 26 villes, 2 communautés de communes, 11 communautés d’agglomération, 2 communautés urbaines, 2 pays, 2 syndicats, 7 départements, 1 région. Le village le plus petit compte nombre 132 habitants. En Rhône-Alpes, 9 collectivités seulement sont parties prenantes de la démarche. 3.3. Le développement durable dans la région Rhône-Alpes a fait l’objet d’une prise en compte à partir de 2004. Le Conseil Régional, réuni en Assemblée plénière les 30 juin et 1er juillet 2004, s’est en effet engagé "dans une démarche progressive et pragmatique d’intégration des principes de développement durable dans l’ensemble de ses politiques et actions, qui vise à adopter une culture et une attitude communes appelées à se traduire concrètement ". Lors de la "Journée des Maires" du 8 juin 2008, le Président du Conseil Régional a présenté le nouveau modèle de développement qu’il convient de mettre en œuvre. Il a affirmé sa volonté de construire une "Eco-Région" à travers un Agenda 21 dénommé "Rhône-Alpes 21". Il a également annoncé que la Région Rhône-Alpes animera les Assises nationales du développement durable en début 2009. Il a enfin rappelé que, dans le cadre de sa politique contractuelle, la Région signe des contrats avec les territoires et que les 50 Contrats de Développement Rhône-Alpes (CDRA) seront transformés en Contrats de Développement Durable Rhône-Alpes (CDDRA) lors de leur renouvellement.
Léon-Etienne CREMILLE
|
||||||