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LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE NE SERA QU’UN LEURRE

SI LES HUMAINS N’OPÈRENT PAS LEUR TRANSITION INTÉRIEURE

 

1.1. Les arbres et les forêts paient le prix fort à tous les niveaux du fait des activités humaines liées à la croissance technologique. Alors qu’ils pourraient être aisément préservés si un minimum de conscience habitaient les acteurs, ils sont sacrifiés sans vergogne pour toute sorte de raisons, de la plus petite à la plus massive intervention, que ce soit l’abattage d’un arbre pour créer un parc de jeux d’enfants, l’abattage de plusieurs arbres pour agrandir un parc autos ou implanter un stade, la destruction d’une grande partie d’une forêt pour l’’extension d’un aéroport ou d’une grande école de commerce et de management. C’est d’une infinie profusion !!! Le vieux Monde, porté par des concepts périmés basés sur la destruction de la nature, menace partout les équilibres fondamentaux de la Vie. Aveuglé par son arrogance, il poursuit de toutes parts ses sinistres pratiques et nous entraîne vers un effondrement général.

            

Avril 2004 : Des "écocitoyens" ont été évacués par la police en février des arbres du parc Paul-Mistral, abattus pour la création d’un stade à Grenoble (Isère). Ils ont alors rejoint les trois associations locales de Ferney-Voltaire (Ain) et se sont installés dans les arbres du bois de la Bagasse, une forêt en Espace Boisé Classé (EBC). Ils sont venus s’opposer à l’abattage sur douze hectares de près de 4.500 arbres qui menaceraient, selon la préfecture, la sécurité de
l’aéroport de Genève en pleine extension. Le 18 mai 2004, l
e tribunal administratif de Lyon a partiellement annulé l'arrêté du préfet de l'Ain autorisant les coupes et abattages ainsi que des travaux d'aménagement connexes. S’il reste 400 arbres debout, il en est 4.000 qui furent abattus. Quel désastre que provoque une science sans conscience !

[http://arbresvenerables.pagesperso-orange.fr/ACTUALITES/Bagasse/Bagasse.htm]

 1.2. Elisée Reclus a écrit en 1869 un livre "Histoire d’un ruisseau" qui vient d’être réédité en mai 2017, augmenté de : "Histoire d’une montagne" et préfacé par Aymeric Caron. Cet ouvrage figurait sur une table de présentation de l’exposition "ROUBION" au château des Adhémar du 27/01 au 18/02/2018. Dans le résumé de cet ouvrage, on peut lire : "A mesure que grandissent notre savoir et notre puissance matérielle, notre volonté d'homme se manifeste de plus en plus impérieuse en face de la nature." "Si l'homme était plus attentif à la beauté de la nature, il cesserait de courir et s'arrêterait pour cueillir le bonheur au détour d'un ruisseau. Le modeste ruisseau comme le fleuve majestueux, la cascade légère comme l'imposant glacier deviennent des sources inépuisables de savoir, des manifestations sublimes de l'harmonie naturelle."

1.3. Patrick Grainville est venu présenter son livre "Falaise des fous" à La Grande Librairie du jeudi 15/02/2018. Il lance, 14mn après le début de son intervention, cette terrible apostrophe : "La 1ère guerre mondiale, la guerre de

1914-18, c’est l’échec de tous les idéaux de Zola et de Hugo. Ils ont rêvé à la République universelle, ils pensaient que la connaissance allait sauver le monde, mais NON ! Parce que l’homme, le cœur de l’homme, il est… le cœur de l’homme, il est pervers !" À Sa suite, Jean-François Kahn déclare que Victor Hugo, au vu des pogroms, des violences anti-juives en Ukraine et en Russie, a avoué : "Je me suis trompé ! Il y a une régression ! Ce n’est pas vrai que le Progrès est une marche vers du mieux-être." https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-10/421965-depuis-la-falaise-des-fous-patrick-grainville-revisite-l-histoire-de-l-impressionnisme.html. Ça fait froid dans le dos !

Elisée Reclus (1830-1905), géographe, précurseur de l'écologie, est l'auteur d'une Géographie universelle

Patrick Grainville né le 1er juin 1947, a obtenu le prix Goncourt en 1976 pour son ouvrage "Les Flamboyants"

 1.4. Julien Saïman, professeur de philosophie à Perpignan (66), interroge la notion de progrès. Il nous expose que cette notion apparaît au siècle des Lumières, au XVIIIème siècle, et se définit comme un vaste processus historique par lequel l’humanité passe de l’état primitif à la civilisation, dépassant l'obscurantisme et promouvant les connaissances du fait de l’accroissement du savoir rationnel par la science. Il estime que nous avons certes progressé dans la connaissance et la maîtrise de la nature extérieure mais que nous n’avons que peu progressé dans la connaissance et la maîtrise de nous-mêmes et de nos passions. En fait, dit-il, la notion de progrès indique une croissance et il ajoute que « nous sommes dans l’ère où tout doit être mis à disposition et n’a de valeur qu’en tant que tel, dans un  monde où la seule rationalité qui ait cours est celle de l’efficacité et de la sacro-sainte "croissance" : En somme, l’essentiel c’est de "moderniser" et de produire toujours plus, en un mot d’"avancer", peu importe vers où !!! » Est-ce vers la barbarie ? Nous pouvons le craindre dans le contexte actuel.

1.5. Des écrivains et penseurs du XIXème siècle ont lancé l’alerte et reconnu l’échec du progrès, progressivement assimilé à la seule croissance économique. Les choses continueront de dégénérer, les arbres d’être coupés, l’atmosphère de se réchauffer, si nous ne nous changeons pas intérieurement. Il est temps que se développe un Éveil de la conscience et que commence à se manifester en conscience le Nouveau Monde, à la vitalité partout étonnante et débordante.

                                                                                    Léon-Etienne CREMILLE le 8 mars 2018