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3. Le système industriel a envahi tous les domaines d’activité de tous les pays

La révolution industrielle datée de 1784, année du brevet de la machine à vapeur, 5 ans avant 1789, a d’abord touché la France et la Grande-Bretagne qui devinrent des pays colonialistes pour assouvir leur soif intense de matières premières. Elle s’est ensuite étendue à toute l’Europe et aux Etats-Unis puis au monde entier au cours du 20^ème siècle. Hélas ! La nouvelle principale du
lundi 3 février 2014 : "Le cancer progresse d’une façon inexorable dans le monde entier" doit être mise en parallèle avec cette généralisation au monde entier des modes de vie occidentaux, notamment des modes d’alimentation issus de l’industrie agro-alimentaire. Toutes les activités humaines ont été colonisées par la révolution industrielle et les agricultures sont de plus en plus contaminées par une seule d’entre elles, l’agriculture industrielle si dévastatrice tant aux niveaux environnemental, qu’humain et animal.

4. La face lumineuse des agricultures

Le Salon International de l'Agriculture va se tenir du 22 février au 2 mars 2014 au Parc des Expositions Porte de Versailles. Une fois encore, il va nous montrer près de 4.000 très beaux animaux, nous aguicher avec la rubrique "J’aime les animaux", nous faire rencontrer la star de l’édition 2014, Bella, la vache de race Tarentaise [http://www.salon-agriculture.com/], nous annonce avec lyrisme, page 2 :

"Ce salon se veut être le rendez-vous de la diversité et de la richesse de l’agriculture française et internationale. Tous les représentants du monde agricole se rassemblent dans une ambiance conviviale et festive et donnent rendez-vous à un public citadin avide de nature et d'authenticité."

5. La face noire des agricultures

5.1. Une présentation aguichante et erronée !

Ce déploiement d’amabilité n’est en fait qu’une grosse opération de communication destinée à égarer le public car ce salon met de fait en priorité "L’agriculture en mouvement", en développant deux thèmes de type industriel, les nouvelles technologies [pilotage des tracteurs par satellites, machines à traire robotisées, évolutions technologiques et génétiques] et l’agriculture urbaine [projets futuristes de fermes verticales, tours vertes ou agricoles]. C’est la face noire des agricultures qui sera débattue entre experts, lobbies et spécialistes, pour la mainmise de notre alimentation par les multinationales.

5.2. Les terribles conditions des productions animales industrielles

Il existe encore de magnifiques élevages conduits avec dignité mais la majorité des animaux sont "produits" de façon industrielle [on ne dit plus élevage animal mais production animale] et connaissent des conditions de vie abominables. Les animaux ne sont plus que des objets entassés dans des locaux immenses, parqués sans la moindre possibilité de mouvement dans des logettes ridiculement étroites, nourris de produits industriels standardisés, soumis de façon continue à la lumière artificielle, "piqués" de médicaments pour grossir vite et survivre le temps d’être bon pour l’abattoir. Plusieurs auteurs se sont faits les lanceurs d’alerte de ces terribles conditions de vie imposées à des milliards d’animaux.

a- "Notre pain quotidien" de Nikolaus Geyrhalter (mars 2007) est commenté par Jean-Luc PORQUET dans un article publié dans "Le Canard Enchaîné", encore accessible sur le site http://vegansfields.over-blog.com/article-6014389.html et intitulé : "Animal, on a mal". Le film, réalisé et produit par Nikolaus Geyrhalter, est sorti en salle le 14 mars 2007. La caméra, planté pendant
2 ans au cœur des plus grands groupes européens agricolo-industriels, nous fait voir les employés, les lieux et les différents processus de production, nous fait découvrir des zones inaccessibles telles que des élevages et abattoirs [césariennes de vaches, dépeçage de cochons par centaines, triage de milliers de poussins], des serres géantes, des grandes cultures [pluie de pesticides sur un champ de tournesol], nous fait comprendre le fonctionnement de l'ivgnoble machinerie à charger les étals des grandes surfaces.

b- "Bidoche" de Fabrice NICOLINO (septembre 2009) traite avec rigueur de la barbarie de l’industrie de la viande,
s’appuyant sur une documentation complète et des témoignages accablants.

c- "Faut-il manger les animaux ?" de Jonathan Safran FOER (janvier 2011) est commenté sur le site de la librairie Decitre par Mat LARTAUD qui crie son horreur : « On n'en sort pas indemne… Pendant 3 ans Jonathan Safran FOER a sillonné le milieu de l'élevage industriel pour en dresser un constat accablant à tous point de vue. Au fil des pages, on découvre un monde à même de vous donner la nausée, d'une incroyable cruauté et dont tout le monde semblent être les victimes... les animaux, l'environnement et bien sûr nous. Remarquablement écrit et terriblement intéressant, il mène l'enquête comme un récit et interroge chacun de nous sur notre rapport à la viande... Un travail titanesque à même d'éclairer notre ignorance qui a le mérite de nous inciter à réfléchir en notre âme et conscience... Passionnant  et terrifiant !!! »

d- NOSTEAK d’Aymeric CARON (janvier 2013) qui estime que bientôt nous ne mangerons plus de viande et cesserons définitivement de tuer des êtres vivants pour nous nourrir.

         A suivre !    [Article et sites à retrouver en couleurs sur : http://ber04.free.fr/]         Léon-Etienne CREMILLE le 18 février 2014