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1. DESTRUCTION DE PATRIMOINES ET DE
PAYSAGES 1.1.
Politiques d’élus La région de Montélimar fournit des exemples accablants de destruction de patrimoine et de paysages. Ainsi, la belle et grande cheminée Chabert et Guyot a été détruite dans la matinée du mardi 17 mai 2011, pour quel motif, la construction d’un immeuble, tandis qu’ailleurs des zones boisées ont été récemment rasées, pour quel motif, le passage d’une rocade Nord. Comme la vie sociale s’appauvrit ! Les élus ne pourraient-ils pas anticiper l’émergence d’un monde plus harmonieux
Le projet de territoire de
l’agglo de Montélimar a été présenté lors de la mise en place de l’exécutif du
Conseil communautaire [La Tribune N° 18 du Jeudi 1er Mai 2014]. Son ambition
est hélas la poursuite du développement économique, la construction de
nouvelles zones d’activités, le soutien à de grands projets comme la gare TGV,
etc… Cette politique présente des conséquences négatives nombreuses telles que le
dépérissement du centre-ville, la destruction des paysages, le rétrécissement
des espaces naturels et agricoles. Les élus se prétendent évidemment être au
service des habitants du territoire. C’est toujours leur même discours. Ils ont
même osé se déclarer satisfaits des résultats des élections européennes dans
lesquels ils y voient "la reconnaissance du travail réalisé" alors
que les taux d’abstention sont élevés, atteignant un record de 60,95 % sur le canton de Montélimar 1er,
l’un des plus élevés du département de la Drôme. Ces élus sont-ils devenus
aveugles et sourds au désarroi des citoyens ? Ne se sont-ils pas mis au
service des grosses entreprises multinationales dont la règle est
« l’optimisation fiscale », c’est-à-dire le non-paiement de leurs
impôts en France ? Pourquoi une démarche idéologique de si courte vue ?
Ne perçoivent-ils pas que s’approche la fin du modèle de la croissance
indéfinie et que va disparaître un modèle absurde, destructeur de la nature et
de l’homme ! Dans une ville désertée par
des commerçants qui s’en vont dans les zones de "non-lieux" dites
d’activités, le centre-ville retrouve enfin un attrait culturel avec
l’ouverture de la NOUVELLE LIBRAIRIE BAUME. Faisons vite vivre ce lieu et
nourrissons-nous des ouvrages proposés ! Donnons VIE à la Ville ! 1.2.
Comportements de citoyens Au niveau des villages, des
"citoyens" s’avèrent plus soucieux de leur confort individuel que du
bien commun. Ils n’hésitent pas à lâcher leurs remblais dans la nature alors
que des déchetteries sont à leur disposition. N’auraient-ils donc aucune
conscience de la sérénité des lieux qu’ils agressent ?
2. RECONQUETE DES PAYSAGES 2.1. Il
est réjouissant de lire Claude CAMILLI, professeur de maths,
passionnée par les paysages. ¤ Son association "Paysages Reconquis", qui dispose d’un site [http://www.paysagesreconquis.com/], se donne comme but la reconquête esthétique
et écologique des paysages. Sa raison d’être tient dans trois mots-clés : protéger,
réparer, enrichir. Son joli slogan : « Un pays sage
restaure ses paysages », est explicité par ce vibrant appel :
« Que les femmes et
les hommes, définitivement sages, chevillés à leurs terres, leur territoire,
leur terroir, tournent leur regard averti vers leur "pays". Qu’ils
prennent la mesure du soin qu’ils lui doivent ». N’est-on pas aspiré par une telle proposition ? ¤ La commune de St Gervais-sur-Roubion fait partie des
territoires visités. Il faut lire ce qui
est "vu" ici, chez
nous : http://www.paysagesreconquis.com/5--Saint-Gervais-sur-R--Dr-me-.html. C’est une description et un enseignement qui nous sont
proposés, agrémentés de photos remarquables. C’est un bel encouragement pour
œuvrer tous ensemble à ce que la Plaine de la Valdaine retrouve sa beauté. 2.2. Il
est stimulant de lire Danièle SALLENAVE, membre de l’Académie
française, qui évoque le paysage dans
son article intitulé "LE TRAVAIL, AME DU MONDE" [N° 4 de la revue
"le un"] : Quiconque traverse des zones
très anciennement habitées de l’Europe, la Toscane, la Provence, la vallée du
Rhin, la Bourgogne ou la vallée de la Loire, en est immédiatement convaincu :
ce que nous contemplons en effet dans le monde, c’est le travail humain,
autrement dit la succession invisible mais partout présente de générations
d’hommes au travail sur une même terre. C’est ainsi en effet qu’une portion de l’espace est devenue un
paysage, qui n’est pas seulement une « vue » ou un « point
de vue » mais l’effet d’une action, celle de millions de mains anonymes,
qui ont façonné, sculpté, creusé, édifié, disposé les arbres, les champs, les
murs, les maisons, les routes, les vignes. Aujourd’hui, il est fini le
temps où pouvaient se combiner au cœur d’un même espace les lieux de travail et
les lieux de vie. La séparation règne entre, d’un côté, l’espace de la
nécessité et, de l’autre, celui de « la vie pour soi ». Entre les
deux, un paysage dépaysé, déserté, sillonné par le réseau des routes qu’on
prend matin et soir entre des sites abstraits : une entreprise, un
laboratoire, et un pavillon d’habitation posé parmi d’autres au milieu
d’anciens champs. Voyez les entours des grandes villes historiques, leurs abords dénaturés par la prolifération
de « zones commerciales » hideuses, « architectures
franchisées » selon la célèbre formule de l’architecte urbaniste David
MANGIN. Léon-Etienne CREMILLE le 4 juin 2014 |
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