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L’ESPÈCE HUMAINE EST ENTIÈREMENT
ET COMPLÈTEMENT PIÉGÉE PAR LES MONSTRES DU
SYSTÈME ÉCONOMIQUE NÉOLIBERAL MONDIALISÉ Frankenstein, un monstre littéraire et
cinématographique Mary Shelley, une femme de
lettres anglaise, a écrit en 1816 son premier roman, publié le 1er
janvier 1818, "Frankenstein, Prométhée
moderne", un livre prémonitoire traduit en français par Jules
Saladin, en 1821. Victor Frankenstein, un jeune savant suisse, jure de trouver
un moyen de vaincre la mort. Dévoré de chagrin par la perte de sa mère, il va
commettre l'acte sacrilège en défiance aux Lois naturelles, la création d'un
être vivant assemblé avec des parties de chairs mortes, des morceaux de
cadavres. Il finit par donner vie à sa créature mais il recule d'horreur devant
l'aspect hideux de l'être auquel il a donné la vie. Il abandonne alors son
"monstre" qui, pour avoir été rejeté par son créateur, se venge d’une
façon terrible [https://fr.wikipedia.org/wiki/Frankenstein_ou_le_Prom%C3%A9th%C3%A9e_moderne]. Kenneth Branagh en fait un
film en 1994. Victor Frankenstein, alors étudiant à Ingolstadt, rencontre un
professeur qui a tenté de redonner vie à des cadavres mais a échoué. Le jeune
savant est persuadé que la science peut venir à bout de tout et même créer la
vie. Il décide de prendre la suite de son professeur. Lors d'une épidémie, il
récupère les morceaux de cadavres épars et donne vie à un monstre terrifiant, à
la force bestiale, qu'il ne peut maîtriser et laisse s'enfuir. La créature finit
par retrouver son créateur et se venger [https://www.senscritique.com/film/Frankenstein/critique/124117820]. De nombreux films de
science-fiction abordent le thème des surhommes qui naviguent à travers
l’espace dans de super-machines et qui défient toutes les lois physiques connues. L’agro-industrie, un
monstre économique mondialisé L’émission "Cash
investigation" du mardi 18 juin 2019 a montré le hold-up des
multinationales sur nos fruits et légumes, notamment sur les tomates. La
production industrielle de ce légume est démente. En France, elle se fait
majoritairement en Bretagne ( !) sous serres et sans sols avec des
variétés produites non pour leur goût et leurs valeurs nutritives mais pour
être facilement transportées et pour résister au murissement pendant plusieurs
semaines. Il y a même des crash-tests (essais de chocs) pour apprécier qu’elles
ne s’écraseront pas, qu’elles resteront bien dures et fermes durant leurs
déplacements entre le moment de la cueillette et l’arrivée sur les étals. Ces
tomates s’apparentent plus à des boules de pétanque qu’à des fruits frais, juteux
et goûteux. Mais tout le monde en
achète, même en hiver ! Tous les restaurants vous en mettent un ou deux
quartiers dans votre assiette. Personne ne s’offusque suffisamment fort et la
production de tomates industrielles bat son plein. Les Israéliens sont les champions des cultures industrielles, eux qui font tout pousser dans les déserts ! Le professeur Haim Rabinowitch a inventé la tomate éternelle. Il explique : "Avant notre invention, les tomates se conservaient 2 ou 3 jours, 4 jours au maximum. Si on les avait envoyées par bateau jusqu’à Marseille, elles seraient arrivées pourries et personne n’en aurait voulu." Il précise toutefois : "On a constaté que le gène qui bloque le mûrissement a des effets indésirables, notamment sur le goût : il le détériore". Les tomates de longue durée ne pourrissent pas mais n’ont pas de goût ! Elles ont aussi perdu une partie de leurs nutriments… Les consommateurs en sont-ils satisfaits ? Les Israéliens travaillent beaucoup
avec des pays africains pour installer des serres en Afrique, un comble dans
les pays du soleil ! Ainsi, le
Togo, dans son désir d’explorer de nouvelles méthodes industrielles, demande
l’aide d’Israël à travers une coopération dans le secteur agricole. Il compte
s’engager dans la culture sous serre des tomates. Des tests sont effectués à
l’Institut technique et de recherche agronomique (ITRA) pour expérimenter des
semences "améliorées" sur les tomates. [http://koide9enisrael.blogspot.com/2018/01/cooperation-togo-israel-production-de.html].
Vive la mondialisation ! Le transhumanisme, un
monstre en cours d’élaboration La définition que l’on peut
trouver dans la littérature pourrait sembler à priori n’avoir rien de
monstrueux. Le transhumanisme serait un ensemble de réflexions et de techniques
visant à améliorer les capacités humaines, physiques ou mentales, via un usage
avancé de nanotechnologies et de biotechnologies. Il serait difficile de ne pas
être d’accord avec des améliorations telles que celles de rendre la vue à une
personne non voyante, de faire marcher un homme paralysé avec des prothèses
animées via un processeur, de stimuler le cerveau pour lutter contre la maladie
de Parkinson, Les travaux se multiplient
dans de nombreux domaines pour améliorer les conditions de l’homme. Toutefois, les
maladies, les limites humaines, et même la mort, sont des éléments indésirables
qu’il convient, pour ses fervents défenseurs, d’éradiquer ! On va un peu
loin, là. Que nous cache-t-on ? Olivier Rey, né en 1964, mathématicien, philosophe et essayiste français, vient de publier le livre LEURRE ET MALHEUR DU TRANSHUMANISME dans lequel il nous met en garde. On peut lire en 4ème page de couverture : « Si c’est au nom d’un futur toujours meilleur que le monde a été transformé en un chantier permanent, nous sommes arrivés à un stade où le rapport entre les bénéfices du développement et ses nuisances s’avère de plus en plus défavorable. La perte de confiance dans le progrès doit alors être compensée par une inflation de ce qu’il est censé apporter : plus le monde va mal et menace de s’écrouler, plus il faut abreuver les populations de promesses exorbitantes. » EXTRAITS de passages
remarquables : "L’essor et la
pénétration de l’idéologie transhumaniste est due à la situation diminuée de
l’individu contemporain, incapable de subvenir à ses besoins, réduit à une
totale impotence sans le secours permanent d’un gigantesque dispositif sur
lequel il n’a désormais de moins en moins de prise." Qui se déplace encore sans son GPS ?
Qui imagine conduire une voiture sans tous les avantages techniques, tels que
le radar de recul ? "Le rêve de
s’augmenter par la technologie séduit des êtres préalablement rendus infirmes
par cette même technologie." "Il se prépare en même temps une "pharmacisation"
tous azimuths de l’existence qui, au nom de la santé, induira une préoccupation
permanente, parfaitement contradictoire avec la véritable santé où,
précisément, celle-ci n’est pas une préoccupation. Il n’est pas question pour
le système économique de laisser perdurer cette insolente insouciance : la
santé doit être mise sous surveillance constante afin de devenir l’objet de
dépenses toujours plus grandes. Bien entendu, les puissances économiques
n’entendent pas laisser inexploité un tel « gisement de croissance »
et trouvent excellente l’idée d’exproprier chacun de son propre corps (organisme
holistique, ensemble d’éléments biologiques constitués en une entité vivante
qui fonctionne comme un tout) pour le lui rendre, prétendument augmenté, en
pièces détachées." "Le transhumanisme est par ailleurs profondément
imprégné dans son imaginaire par un esprit de rivalité exacerbée, même quand il
s’habille de vêtement compassionnel – remédier aux handicaps, effacer les
inégalités naturelles. L’homme augmenté est avant tout un homme plus
compétitif. Le bien pour un être humain ne consiste plus à vivre une vie
humaine, mais à augmenter sa puissance et sa longévité dans la lutte générale
pour l’appropriation de ressources rares." La mondialisation, le
monstre global Le monde entier vit de plus
en plus sous l’emprise de systèmes technologiques qui débarrassent la Terre de tous
ses systèmes écologiques pourtant seuls capables de garantir la continuation de
la Vie. La croissance économique reste le moteur de toutes les activités humaines
dont les conséquences en sont un réchauffement climatique de plus en plus
ressenti dans tous les pays. Des millions de camions parcourent inutilement les
routes, déplaçant des produits au gré des opportunités financières. Des
centaines de tankers approvisionnent le monde entier de produits plus ou moins
inutiles ou frelatés. Des centaines d’avions emmènent des touristes vers des
paradis de plus en plus altérés et souvent artificiels. Des dizaines d’immenses
paquebots transportent et déversent sans vergogne des milliers de touristes
dans tous les ports au grand dam des habitants. Des millions de climatiseurs
sont achetés chaque année. Des milliers de tonnes de nitrates continuent de
polluer les rivières et d’envahir les plages bretonnes de leurs algues vertes,
nauséabondes, puantes et toxiques. La folle foule humaine est devenue une
espèce invasive qui colonise tous les lieux, détruit toutes les vies. Un jour
ou l’autre, la nature balaiera de toute sa force cette espèce à l’origine de
tant de déséquilibres et elle tentera de reconstituer sur des millions d’années
les équilibres viables qu’elle seule sait créer. Léon-Étienne CREMILLE le 19
juin 2019 |
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