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LES VILLES PEUVENT MOURIR AUSSI, COMME LES HUMAINS,

SOUDAINEMENT OU SOURNOISEMENT

 

1. Morts brutales et destructrices de villes et décès en masse des habitants

1.1. Sous l’effet du volcanisme - La ville de Pompéi en Italie fût recouverte par 6 mètres de cendres lors de l’éruption du Vésuve en l’an 79 après J.C. La ville d’Akrotiri en Grèce fût elle-même recouverte par une couche encore plus épaisse de cendres, de 40 à 50 mètres, lors de l’éruption minoenne du volcan de Santorin, 100 fois plus puissante que celle du Vésuve, vers -1.650 avant J.C.

 

http://aujourdhui.over-blog.fr/article-24-aout-79-disparition-de-pompei-109359751.html

 

http://nezumi.dumousseau.free.fr/cyc/santorinv.htm

Les Romains ne savaient pas que la montagne fertile qui  domine la baie de Naples était un volcan, la précédente éruption remontant à 3.500 ans avant JC.

Les îles se distribuent actuellement autour de la caldeira due à l’éruption puis à l’effondrement du volcan initial alors haut de 900 mètres d’altitude.

 

1.2. Sous l’effet des tremblements de terre - De nombreuses régions du monde subissent de fortes secousses et beaucoup de villes ont été détruites avec un nombre de morts très élevé. A Haïti, la capitale Port-au-Prince et sa région furent durement frappés en 2010 et plus de 230.000 personnes ont été tuées [http://www.slate.fr/lien/35357/seisme-plus-meurtriers-histoire]. Le centre de l’Italie connaît une succession de séismes depuis 2009. Plusieurs villages ont été détruits entraînant des centaines de morts [http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/24/forte-secousse-sismique-de-magnitude-6-2-4987039_3244.html].

1.3. Sous l’effet des guerres - La ville de Dresde en Allemagne fût presque entièrement détruite dans la nuit du 13 au 14 février 1945 par les bombardements anglo-américains. La partie Est de la ville d’Alep en Syrie est en cours de destruction sous l’effet des bombardements russo-syriens.

Une grande partie de la ville de Dresde réduite en cendres https://www.herodote.net/14_fevrier_1945-evenement-19450214.php

Partie Est  d’Alep en cours de destruction http://www.ouest-france.fr/monde/syrie/syrie-l-est-d-alep-pourrait-etre-totalement-detruit-fin-2016-4540177

2. Morts lentes et inquiétantes de centres villes et mal-être profond des habitants

Nous abordons un autre phénomène actuel ahurissant, désolant, le dépérissement de centres villes.

2.1. Le centre des villes moyennes s’étiole partout en France - Les villes de moins de 100.000 habitants sont les plus touchées par le phénomène de dépérissement. Le déclin commercial de leur centre s’aggrave avec des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Dans l'ensemble de l’hexagone, le rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et de l'Institut pour la ville et le commerce, estime que le taux moyen de vacance des locaux commerciaux est supérieur à 10% dans plus de la moitié des villes moyennes et même largement au-dessus pour certaines d’entre-elles.

2.2. Le centre de la ville de Montélimar se meurt plus que d’autres - La ville de Montélimar a joui d’une grande notoriété autrefois. L’une de ses premières qualités est sa situation géographique exceptionnelle aux Portes de la Provence, immédiatement ressentie par son ciel lumineux et son soleil généreux. Une autre qualité, dont l’origine remonte au XVIIème siècle quand Olivier de Serres a fait pousser des amandiers dans la région, les amandes remplaçant les noix jusqu'alors utilisées, est son effervescente activité due à la notoriété de son nougat, la friandise emblématique de la Nationale 7, la route mythique pour des générations de vacanciers qui passaient par son centre.

Hélas ! Depuis une dizaine d’années au moins, on peut constater que le Centre-Ville ne fait que s’enlaidir et s’appauvrir. De très nombreux commerces ont fermé et d’autres continuent de fermer à un rythme effroyable. Pour le centre-ville intra-muros, la vacance commerciale atteint un chiffre record proche de 30%, due à la fermeture de 150 enseignes. En plus, des bâtiments se dégradent. Ainsi, le "Cuba Café", Place du Marché, vient de fermer à cause du délabrement de l’immeuble.

Le centre-ville se meurt et devient triste. Ici, deux affiches viennent d’être apposées sur des devantures.

VOIR les 39 photos de commerces laissés à l’abandon dans la rue Pierre Julien prises par Jean Rex le 2 mars 2016.

 

2.3. Le phénomène de dépérissement a des causes connues - Olivier RAZEMON,  journaliste et auteur français, a publié le 4 octobre 2016 chez l’Editeur "Rue de l’Echiquier" un nouveau  livre : Comment la France a tué ses villes dont voici un aperçu. « On continue souvent d’analyser le triste sort du commerce comme un phénomène local : la faute à la désindustrialisation, au départ des services de l’État, à la crise, à la concurrence des métropoles, à pas de chance. Pourtant, on les retrouve partout, ces vitrines vides, estampillées « bail à céder », « liquidation totale », « à vendre », « locaux disponibles », « à louer »… En réalité, cette hécatombe dit autre chose : il s’agit du miroir de "l’incessant étalement urbain" qui dévore les campagnes. Zones de logistique, commerciales, industrielles, artisanales, grands stades, gares TGV, futurs aéroports : on croit toujours qu’il faut couvrir le territoire de nouveaux équipements. On construit "de la ville" en détruisant la ville existante. Or, la croissance des dépenses des consommateurs n’est pas infinie, pas davantage que celle des territoires et des ressources. »                                                                            

                                                                                                                                                A suivre…..

                                                                                                                                                                       Léon-Etienne CREMILLE le 10 novembre 2016