Histoire du pont sur le Roubion, à Saint Gervais

 

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                                                        Le pont en 1906 (carte postale ancienne)

Sur le web, on peut trouver aisément des informations historiques locales. Encore faut-il poser la bonne question à Google. Ce qu’a fait Christian Marce, qui n’a pas oublié son village..
Il a  trouvé un extrait du Courrier de la Drôme et de l’Ardèche datant de 1861 où il est question du FUTUR pont sur le Roubion de St Gervais.

           En ce jour du 28 août 1861, le Conseil général de la Drôme se réunit et décide d’appuyer les projets suivants :

« Un pont en pierres de 5 arches, de 12 mètres d’ouverture sera construit sur la route de grande communication numéro 24, en face du village de Saint Gervais »«  Le pont sera sécurisé par des digues d’amont et d’aval sur une longueur d’au moins 120 mètre. Il est bien entendu que les deux syndicats devront entretenir les digues du pont et par conséquent les recharger au besoin avec une ou plusieurs nouvelles dalles indéfinies sur les 120 mètres d’amont et d’aval jugés nécessaires pour la conservation du pont »

Remarque : à l’époque, les rivières sont considérées un peu comme des tuyaux à canaliser et à corriger.  Les dégâts écologiques et l’aggravation des crues en aval, par suite de l’endiguement ne sont pas encore pris en compte.

Il serait impossible pour la commune de financer entièrement le projet : Le pays vit essentiellement de l’élevage des vers à soie et,
depuis dix ans, la récolte des cocons a été presque nulle et le prix d’achat des « graines » a considérablement augmenté ( graines = nom donné aux œufs du papillon, qui donnent naissance aux vers à soie)
Donc, en cette année de
1861, le Conseil Général décide de solliciter du Ministre des Travaux publics « une subvention du 1/3 de la dépense totale, en complément de la souscription apportée par les contribuables les plus riches et d’une imposition additionnelle destinée à la construction du pont. »
Avant l’existence du pont, on passait sur des planches mises en travers du lit. Un homme du village était rémunéré quelques livres pour les mettre en place (1) et les rapporter lorsque la rivière les avait emportées. (Archives Communales de Saint Gervais)

En 1876, « la commune a terminé ses routes et son pont sur le Roubion. Elle est en communication facile avec toutes les communes qui l’avoisinent » (Archives Communales de Saint Gervais)

                                                                                                                        Bernadette Noyer

                                                                      Grâce aux journaux trouvés par  Christian Marce

 

            (1) Au XVIIIe siècle, une livre équivaut à environ 50 euros actuels